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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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1 septembre 2019 7 01 /09 /septembre /2019 17:35

RADAR BRÛLÉ : 30.000 EUROS À REMBOURSER POUR TROIS GILETS JAUNES

Gilet Jaune en action

Gilet Jaune en action

Ils étaient poursuivis pour avoir incendié le radar du Boudou, dans le Tarn-et-Garonne, le 28 décembre dernier.

Facture salée pour trois anciens "gilets jaunes" de Valence-d’Agen.

Les trois hommes étaient poursuivis devant le tribunal correctionnel pour avoir incendié un radar automatique le 28 décembre dernier. "On en avait ras le bol, on a discuté cinq minutes et on est parti là-bas sans avoir prémédité l’incendie", a assuré Stéphane, l’un des trois accusés. Selon La Dépêche, les hommes ont mis le feu au radar grâce à des pneus usagers récupérés dans le QG des "gilets jaunes" de Valence-d’Agen. En ce qui concerne le jerrycan d’essence qui a servi à enflammer les pneus, ce père de six enfants explique l’avoir récupéré dans "la voiture de sa compagne, il était déjà dans le coffre".

Les trois hommes ont été confondus par un appel anonyme. "On a été balancés, on le sait, cela serait de toute façon arrivé à un moment ou à un autre", affirme Johan, père de deux enfants, et tenu de s’expliquer, comme ses deux acolytes, sur les faits et ses intentions. Franck, de son côté, affirme que le trio est retourné "sur les lieux pour s’assurer que le feu ne se propage pas dans les bois". Mais les explications des prévenus ne semblent pas convaincre le tribunal qui rappelle les "nombreux débordements du mouvement des ‘gilets jaunes’" dans le Tarn-et-Garonne et notamment l’incendie de la trésorerie de Valence et celui du péage de l’A62 à Saint Loup.

Le procureur de la République a également pointé du doigt les dégradations de radars qui ont pour conséquence "une hausse des comportements à risque des automobilistes" et donc des accidents. Un argument réfuté par l’avocat des accusés, Me Rafaël Mattar. "Il n’y a aucune statistique pour démontrer la corrélation entre la destruction des radars et une hausse des accidents de la route", a fait valoir le conseil. Mais rien n’y fait, les trois hommes sont lourdement condamnés. Ils écopent de 4 mois de prison avec sursis avec mise à l’épreuve et sont condamnés à une amende de 29.693 euros qu’ils devront régler solidairement à l’État.

Bonne journée

Le Pèlerin

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13 février 2019 3 13 /02 /février /2019 07:45

Quelques réflexions,

Connues, mais qu'il est bon de rappeler

Certaines idées peuvent être considérées comme farfelues, voire utopiques

S'il faut du réalisme, il faut également du rêve et de l'utopie

Mais d'autres sont déjà réalisées...

Tarascon sur Ariège

Tarascon sur Ariège

Général – Évolution de la Démographie ariégeoise

Ariège

Stabilisation, voire légère augmentation

Basse Ariège

On gagne des habitants

Haute Ariège

La Haute Ariège perd des habitants

Le peu de croissance démographique est uniquement due à l’installation de nouveaux habitants.

La population ariégeoise est plus âgée qu’ailleurs en France, mais l’écart se réduit car le vieillissement de la population y est moins rapide. Le poids des ouvriers et des personnes sans diplôme, historiquement élevé, diminue de façon continue depuis trente ans.

La baisse la plus sensible se situe dans le Couserans

Population vieillissante...il faudrait faire un état de la population de plus de 50 ans et se projeter dans 30 ans

Les remèdes

Les territoires doivent se rendre attractifs

Les services (santé, école, culture),

L'emploi du conjoint,

Le logement…

Il faut faire preuve d'innovation

Accroître l'attractivité

Agir sur l'emploi

Maintien de l'école à proximité

Les mesures adoptées et les facteurs attractifs

Achat d’habitations par la commune.

Offrir des services et promouvoir le commerce de proximité

Proposer des activités qui ne se font pas ailleurs

Un centre de randonnées

Aménager les chemins de façon conséquente

Développer des activités, afin de fixer les Jeunes au village

Le troisième et quatrième age

Nécessité de prévoir des hébergements appropriés

EHPAD, Centres type «Sénioriales», des gîtes confortables, de la restauration appropriée, des loisirs appropriés

Les atouts de la Haute Ariège

La Haute Ariège a un avenir avec l'évolution du climat

La Haute Ariège deviendra dans les années à venir une destination d'été et perdra de son attractivité d'hiver

Les stations ariégeoises (souvent de basse altitude) perdront de leur attractivité en hiver, mais elle en gagneront en été

La Haute Ariège deviendra une destination d'été

On y viendra pour sa qualité de vie

On viendra y chercher du confort, du «Bien-vivre» et pas forcement des séjours de courte durée

Là où la plage deviendra une destination d'hiver

Il faut favoriser la pluriactivité

Les services de proximité

La Poste

Développer les MSAP

Les services médicaux... ?...

Songer à développer la télémédecine

Pourquoi pas imaginer un bistrot ou un commerce polyvalent ?

Dégager des terrains constructibles ? Afin d’accueillir de nouveaux arrivants

Amélioration de l'habitat ancien

Accroître le tissus associatif

L'agriculture de montagne – Spécificité et Qualité

L'agriculture biologique

Le miel de montagne

La proximité de l'Espagne

Vèbre - Un petit village de montagne

Vèbre - Un petit village de montagne

Que faire pour Vèbre ?

Le pont de Vèbre à la Pountare

Le pont de Vèbre à la Pountare

Rendre le village plus attractif

Faire connaître Vèbre

Accroître le tissus associatif

L’association «Vèbre Chemins Faisant», les médias

Pourquoi pas imaginer un bistrot ou un commerce polyvalent ?

Le logement

Acquisition d’habitations par la commune et les configurer avec une vision, à 20 ans et penser à l'emploi du conjoint.....Sans oublier le troisième et quatrième age

Nécessité de prévoir des hébergements appropriés, et des centres type « Sénioriales », des gîtes confortables, de la restauration et des loisirs appropriés

L'école

Favoriser un regroupement des écoles afin d'obtenir une classe à Vèbre (Comme cela se fait à Mérens et à l'Hospitalet)

L'emploi

Offrir des services et promouvoir le commerce de proximité

Proposer des activités qui ne se font pas ailleurs

Pourquoi pas, un centre de randonnées

Aménagement du village

Aménager les chemins de façon conséquente

Développer des activités, afin de fixer les Jeunes au village

Les services

Favoriser le service de proximité (Combien même je ne suis pas un exemple)

L'agriculture de montagne

Certains jardins sont en friches, d'autres inexploités...

Pourquoi ne pas promouvoir la multi-exploitation....Avec un objectif de qualité, dans un cadre biologique.....Il était un temps où l'on produisait du miel....Pourquoi ne pas le promouvoir

Le Pèlerin

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30 décembre 2018 7 30 /12 /décembre /2018 18:08

Algérie, mon Amour

Le Pèlerin à Arzew

Le Pèlerin à Arzew

Je suis né dans la banlieue d’Alger, à Hussein-Dey

Dans cette cité populaire toute ma vie j’ai résidé….

Mon horizon c’était le quartier Trottier, le « Champ Vert»

Nous y vivions pauvrement mais n’en n’ai jamais souffert

 

Ce beau pays je l’ai rarement visité…Oui Arzew, Oran

Il est vrai que les moyens manquaient à la maison

Mes copains vivaient tout comme moi….Au quartier

Les «Arabes» et moi n’y avons jamais été inquiétés

 

Nous n’avons jamais bougé de cet espace de verdure

Nous n’avions pas peur, l’avenir nous paraissait si sur

Les fils de Pied noir partaient en Colonie de vacances

Enchantés ils revenaient …un beau pays que la France

 

L’Algérie était magnifique pourtant je ne connaissais guère

Un peu Oran et Arzew deux villes qui m’étaient chères

A l’est mon horizon s’arrêtait à Rebeval au bord du Sébaou

L’oued coulait toute l’année ; c’était un fort joli bijou

 

Nous n’étions pas des colons mais que de petites gens

Certes chez certains il y a bien des avis divergents

L’immense majorité des Pied Noirs était des pacifistes

Le seul reproche à leur faire …Ils étaient progressistes

 

De part et d’autre il y eut des attentats, toujours horribles

Ne pas attenter à la vie d’autrui, est-il donc si impossible ?

A tous ces humbles qui n’ont jamais tué ou blessé personne

Et que l’on présente là bas comme de bien piètres personnes

 

Ah qu’il est difficile d’écrire l’histoire de notre pays l’Algérie

Tant elle est écrite jusqu’à présent sur la base de tromperies

Des gens qui à tant en parler, finissent par croire ce qu’ils disent

Ils cherchent le «scoop» et leur point de vue, ils le radicalisent

 

Nous vivions avec les «Maghrébins» en franche camaraderie

Camus notait une haine entre les deux communautés d’Algérie

Haine d’Amour, car chacun avait ses «Arabes» et il les adorait

L’histoire aurait été différente si certains ne s’étaient déchirés

 

J’avais là bas mes amours mes amis et toutes mes sensations

Nous ne possédions rien, mais j’ai perdu toutes mes passions

Adieu mes amis, mes copains, ma ville, mon club de football

Il ne nous reste plus qu’à pleurer voire en rire cela console… !

 

J’avais la Grande Bleue à proximité….Je n’y allais pas souvent

Bien que notre belle Méditerranéen j’en sois un amateur fervent

Mais de chez moi je pouvais l’apercevoir et cela me rassurait

C'était chez moi...!

C'était chez moi...!

Je suis arrivé en France à Toulouse pour poursuivre mes études

En septembre 1961; j’aimais l’aéronautique ; Dieu que ce fut rude

Non par les études mais ma vie avait changé; j’en devins malade

Je n’avais plus goût à rien et je disais adieu à nos chères rigolades

 

Où était mon club local l’OHD, où était ma ville, ses murs blancs

Et ces hommes au regard rieur, ces femmes aux yeux pétillants

Toulouse, la dite »ville rose » me paraissait noire et bien triste

Moi que l’on disait Rieur, comment étais-je devenu si pessimiste

 

Jamais plus je ne serai chauvin du moindre club de football

Ce n’est pas faute d’avoir essayé avec le TFC notre club local

J’avais une autre passion « de vieux prématuré »…Les boules

Je jouais à la pétanque et j’étais passionné, j’en étais «maboul»

 

Certes ici en France j’en ai acheté une magnifique paire

Celles même que je n’avais jamais pu me payer là bas hier

Mais le cœur n’y est plus; j’ai du faire trois parties en 50 ans!

C’en est fini, je n’ai plus envie de jouer, je n’ai plus d’allant

 

Mon père est mort alors que j’étais bien jeune avant même

Le début de la guerre et «la Toussaint rouge» Quel dilemme

J’y suis retourné en 2004…..Pour me recueillir sur sa sépulture

J’ai retrouvé autre pays mais des gens d’une grande ouverture

 

Ici on ne parle que de haine de burka de terrorisme d’islam… !

Là bas on pense à vivre dans la bonne humeur et dans le calme

Qu’ont-ils fait tous ces tueurs de tous bords, ils regrettent tous

Sauf les crétins qui n’ont vécu l’Algérie que dans les livres d’histoire 

Où l’on raconte tout et n’importe quoi

Oui il y a eu du mal de fait mais  aussi de belles réalisations

Pourquoi n’avons-nous pas eu notre « Nelson Mandéla »

Je serais encore là bas à ma place sans outre passer mes droits

Je suis tout de même retourné quinze fois depuis

Loin des tumultes, de la haine de l’étranger qui ronge notre société

La où la France aurait tout intérêt à accroître notre amitié avec ce pays

Certes de l’autre côté …certains « religieux » ne nous aiment guère

Les plus radicaux sont même un danger pour le pays

Comme nous avons les nôtres aussi « fada » que les autres

Ces gens sont généralement influents aussi bien d’un côté que de l’autre

Ils ne se rendent pas compte qu’ils font de chaque côté du mal à leur propre pays

C’est ainsi….La peur de l’autre gagne du terrain, l’étranger est devenu le bouc émissaire de tous nos maux

Le Pèlerin

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11 mars 2014 2 11 /03 /mars /2014 18:29

Devenir un Leader

l-impossible-delegation.jpg 

Comment devenir un leader ? Quelles sont les qualités qui mènent au leadership ? Tout le monde peut-il devenir un bon leader ?

Dans les relations socioprofessionnelles, le leader est un chef. Mais si certains chefs peuvent être appréciés, voire adulés, d'autres sont en revanche antipathiques et on préférera ne pas les qualifier de leader, mais de chef.

Qu'est-ce qu'un leader ?

Leader et leadership

Le leader est un terme issu de la langue anglaise et qui désigne celui qui conduit les autres, le « meneur » et le décideur. C'est pourquoi, on l'utilise dans tous les domaines afin de désigner au sens large, le « chef » :

Chef politique ;

Chef de famille ;

Chef de groupe ;

Chef d'armée ;

Chef d'entreprise...

Dans beaucoup de textes, il se peut que l'on trouve même le terme de « challenger ». En effet, le leader est un chef d'équipe qui a des objectifs à atteindre et des « challenges » à réaliser.

Le leadership est la capacité à entraîner les autres, à les mettre en mouvement, à les motiver. Le leadership peut être potentiellement exercé par toute personne, quelle que soit sa position hiérarchique.

Le leader peut donc être celui qui a du leadership, ou celui qui est en position d'autorité. L'idéal est la conjonction des deux !

Non pas un leader mais des types de leader

Les leaders ont des qualités et compétences communes mais ils n'ont pas tous la même façon de diriger leur équipe.

Plusieurs grands noms de la communication et du management ont étudié des types de leader et en ont recensé plusieurs portraits parmi lesquels :

Le leader autocratique : type de leader qui prend les décisions tout seul et a un style de management très autoritaire et directif.

Le leader démocratique : avec un style de management participatif et une large part de délégation.

Le leader bureaucratique : gestionnaire et rigoureux, mais peu impliqué dans les relations humaines.

Pour ceux que cela intéresse, des ouvrages ont été écrits en psychologie sociale et en management et l'on pourra par exemple se reporter aux ouvrages suivants :

Goleman : « Styles de leadership » où il est question d'intelligence sociale et d'aptitudes au leadership.

Ken Blanchard « Le Secret du Leadership » ainsi que son site Internet de référence : www.kenblanchard.com (Blanchard est une référence dans le leadership en entreprise. Il est aussi conseil et conférencier en Californie).

Être un leader ou agir en leader ?

On veut souvent devenir un leader, mais pour quoi en faire ? Est-ce pour le titre, ou pour faire le travail du leader ?

Agir en leader, cela signifie :

Donner une orientation au travail de ceux que l'on dirige,

Leur fournir les moyens matériels et moraux de réaliser leur travail,

Répartir les ressources et faire les arbitrages,

Représenter et défendre le groupe auprès des tiers,

Prendre et porter les décisions difficiles.

Avant de chercher à devenir un leader, demandez-vous si les responsabilité qui sont liées au statut correspondent à ce que vous voulez faire de votre vie !

Devenir un leader au service des autres

Devenir un leader est bien, devenir un bon leader est mieux ! Qu'est-ce que l'excellence dans le domaine du leadership ? Les recherches sur les grands leaders ont fait apparaître la notion de leader au service des autres (« servant leadership » en anglais).

Le bon leader se met au service de ceux qu'il dirige, pour que ceux-ci puissent à leur tour rendre service aux clients ou usagers de leur organisation.

Une des qualités du leader au service des autres est qu'il porte le stress de ses subalternes, au contraire des leaders qui génèrent du stress autour d'eux.

Comment devenir un leader ?

Lorsque l'on parle des aptitudes pour devenir un leader, on retrouve assez souvent les mêmes critères :

Devenir un leader implique une maîtrise de soi et une confiance en soi : qualités indispensables !

Le leader doit avoir une attitude générale positive et aller de l'avant.

Le leader doit savoir travailler en équipe et motiver cette équipe.

Le leader doit savoir rester calme même sous la pression.

Le leader est souvent un personnage charismatique. Il ne cherche pas à se faire aimer mais il est apprécié à sa juste valeur. On le suit parce qu'on lui fait confiance et qu'il a su prouver ses compétences par ses actions.

Le leader sait quand il peut prendre des risques (mesurés).

Devenir un leader implique de développer son empathie et son intelligence émotionnelle.

Le coaching professionnel est de plus en plus en vogue dans les entreprises pour aider chaque manager à développer son charisme et devenir un leader.

Le Pèlerin

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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 00:11

Avec son voyage aux Etats-Unis, François Hollande a voulu prendre de la hauteur et laisser sa trace dans l'Histoire.

Francois-Hollande-aux-Etats-Unis.jpg

 

 

François Hollande rencontre plusieurs patrons de la Silicon Valley mercredi 12 février.

Qui aurait prédit, après la séquence "people" du mois de janvier que François Hollande réussirait son voyage aux Etats-Unis en célibataire ? Ces trois jours outre-Atlantique, au-delà des fastes de la Maison-Blanche, des accolades répétées avec Barak Obama, des sept heures passées entre les deux hommes, ont permis au Président français de reprendre de la hauteur en replongeant dans l’Histoire.

D’abord, il y a eu le cadeau fait au président américain d’une édition de 1830 des œuvres complètes du général Lafayette, le Français qui a risqué sa vie pour l’indépendance américaine, puis la remise de la légion d’honneur au soldat américain inconnu dans l’enceinte du cimetière d’Arlington.

Ces deux gestes ont permis de rappeler quelques évidences sur les liens historiques qui unissent les deux nations. Rafraîchir la mémoire du peuple français sur le rôle libérateur de l’armée américaine, en pleine affaire Snowden, n’est pas totalement inutile, même si rien ne doit être laissé dans l’ombre sur les pratiques de la NSA.

Hollande, l'ami américain

Mais l’heure était aux grandes retrouvailles avec l’"ami américain". Après l’épisode calamiteux de l’éviction de la première dame, François Hollande avait un besoin urgent de reprendre de l’épaisseur, et du fond. Il devait endosser à nouveau le costume de président et pas celui de petit motard de la rue du Cirque. Son périple aux USA lui en a donné l’occasion, et, pourquoi le cacher, l’opération est un succès.

Pour ceux qui n’avaient pas bien compris : le chef de l’Etat veut clairement inscrire son quinquennat dans la grande Histoire. C’est nouveau. Plus question de jouer au simple plombier de la crise, équipé de sa boîte à outils. Il est désormais un homme habité par le poids des siècles passés. Cette inflexion de sa stratégie d’image survient au moment même où le Président vient de remanier son dispositif de communication.

Une parenthèse enchantée

Certains diront "enfin !". Mais comment tenir cette posture de l’homme au-dessus de la mêlée et en même temps partir au charbon chaque jour dans la lutte contre le chômage ? François Hollande, aux Etats-Unis, a vécu une parenthèse enchantée, loin des turbulences du quinquennat qui réclame à l’Elysée non pas un mémorialiste distingué mais un chef de guerre.

Ce moment de répit lui permettra-t-il d’inventer une nouvelle manière de gouverner, plus directe, plus tranchée, plus quotidienne, tout en rappelant régulièrement aux Français, par des gestes symboliques comme celui du cimetière d’Arlington, qu’ils ne viennent pas de nulle part ? Au fin fond de la Silicon Valley, savoir d’où l’on vient pour mieux maîtriser la direction qu’on veut prendre peut être payant. François Hollande acceptera-t-il de jouer cette carte bipolaire ? Celle du visionnaire au turbin ?

Source Le Nouvel Observateur Serge Raffy

Le Pèlerin

 

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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 00:09
Comment ceux qui ont sifflé Hollande le 11 novembre manipulent BFMTV et les chaînes d'info
Manifestation-du-11-novembre-Paris.jpg
 
Ils étaient 70 à siffler François Hollande sur les Champs-Élysées le 11 novembre. C'est peu, et c'est devenu en une journée, sur les chaînes infos, un événement national. Est-ce réellement une information majeure, destinée à être répétée et rediffusée "en boucle" sur une antenne d'information nationale ?  
Non, estime notre chroniqueur politique
Plusieurs personnes ont manifesté pour demander la démission de François Hollande, à Paris, le 11 novembre 2013 
De ce 11 novembre 2013, on retiendra que le président Hollande fut hué sur les Champs-Élysées. C'est ce que l'on peut voir, entendre et lire depuis les incidents survenus lors des cérémonies officielles qui se sont déroulées à Paris.
Mais si l'histoire de cette journée est écrite correctement par les historiens du futur, nul doute que ceux-ci se demanderont pourquoi les pitreries haineuses de quelques dizaines d'extrémistes ont pu être à ce point prises au sérieux par les commentateurs de l'époque.
Car enfin, de quoi parlons-nous ? D'un quarteron d'extrémistes de tous poils, mauvaises herbes factieuses ayant poussé sur le fumier idéologique de la Manif pour tous, nourries de la haine de la gauche et de la République, engraissées de la détestation de François Hollande et gavées de panique morale et culturelle.
Ceux qui ont manifesté le 11 novembre 2013 sont les mêmes que ceux qui, depuis le printemps dernier, tentent de faire croire que le "peuple" de France est entré en "résistance" contre "la dictature socialiste" et la "police de Manuel Valls", vaste conjuration objective allant du Printemps français aux Identitaires, rassemblant des militants UMP radicalisés et des militants de petits groupes d'extrême-droite.
Sont-ils vraiment représentatifs de la France qui souffre, économiquement et socialement ?
Décalage entre la réalité et sa traduction médiatique
Nous assistons, en vérité, à un double décalage.
Il y a décalage entre la réalité des souffrances nées de la crise, du mécontentement social, des déceptions et inquiétudes, et leur traduction politique et médiatique.
De ce point de vue, le mouvement des "Bonnets rouges" est emblématique : à l'origine authentique mouvement fédérateur de catégories sociales aux prises avec le chômage, il a été ensuite capté par des forces politiques extrémistes, de tous bords, mais surtout venues de l'extrême-droite, qui l'ont dénaturé en moins de quinze jours.
La confiscation du malaise social s'est opérée au profit de forces qui se moquent bien du social, mais manipulent le mouvement, masquées et dissimulées, pour en faire une force de destruction massive de la gauche et de la République. Ce mardi matin, sur Europe 1, dans le journal de 7h30, on pouvait entendre le témoignage de Bonnets rouges ayant rangé leur couvre-chef dans l'armoire, dépités d'avoir vu le sens de leur mouvement détourné et récupéré par des forces occultes, des "groupuscules" (sic) extrémistes.
Du coup, s'ensuit un décalage entre la réalité de ces mouvements et leur traduction médiatique, donc politique. Le ton est donné par les chaînes d'infos, notamment BFM-TV, qui, pour les besoins de la machine télévision, s'empressent de raconter des événements qui ont l'avantage d'offrir du spectacle à peu de frais, donc, éventuellement, de nourrir l'audience.
Des mécontents pas ou très peu représentatifs
Que vaut, journalistiquement, la pathétique démonstration anti-Hollande du 11 novembre ?
Que le passage du président de la République soit hué par quelques dizaines d'extrémistes, est-ce une information majeure, destinée à être répétée et rediffusée, "en boucle" comme on dit, un nombre incalculable de fois sur une antenne d'information nationale ? À l'évidence, non. Et pourtant, c'est ainsi que les choses se passent. Pourquoi ?
En fait, cette erreur journalistique se nourrit de la croyance établie qui veut que ces extrémistes soient représentatifs des mécontentements français. Les besoins de la machine du spectacle de l'immédiat sont ainsi satisfaits. Filmons les mécontents, quels qu'ils soient, puisqu'ils reflètent ce que disent les sondages, et tant pis si ces mécontents ne sont pas ceux de la réalité.
Ainsi considéré, BFM-TV et les autres mettent en scène non pas le réel mais une illusion de réel.
Et comme ce sont les chaînes d'info continue qui dictent leur tempo à tous les autres médias audiovisuels, qui reprennent en chœur dans leurs journaux ce qu'ils ont vu sur ces antennes toute la journée, la boucle est ainsi bouclée. La ménagère de Périgueux, qui n'a pas regardé les extrémistes sur BFM-TV, les verra au JT de Pujadas, sur France 2, à 20h, et on lui expliquera, à l'aide de ces images, combien Hollande est impopulaire aujourd'hui. CQFD.
L'astuce de ces extrémistes consiste à jouer du décalage, du malentendu et des travers de la machine à informer en continu. Ils savent qu'en organisant actions spectaculaires, provocations et manifestations susceptibles de mal tourner, ils donnent à manger à la machine du spectacle de l'immédiat.
Leur but est simple : répéter un nombre incalculable de fois leur mensonge pour qu'il devienne réalité et que les mécontents, réels, finissent par s'identifier à leur cause et les soutenir.
 Un effet de loupe trompeur et partiel
Ces extrémistes dévorés par l'envie de sédition sont peu nombreux, pour le moment, mais le danger qu'ils représentent est lui bien présent. Peu à peu, grâce à un système médiatique dont ils ont compris le fonctionnement, ils tentent d'incarner la France sociale en colère, construisant l'image en creux d'un pouvoir coupé du monde, hostile et indifférent, bâti sur les valeurs dévoyées de 1789, pouvoir dont ils seraient les opposants naturels.
On peut être 70 manifestants sifflant Hollande sur les Champs-Élysées, ce qui, en soit n'existe pas, mais la multidiffusion des images sur BFM-TV (et ailleurs) finit par donner une force considérable, voire implacable à l'image. L'effet de loupe, trompeur et partiel, joue à plein. Grâce à l'info télévisée en continu, de rien, on devient tout.
Par la répétition de leurs actions coups de poing, ils tentent d'acquérir la légitimité qui leur fait encore défaut aujourd'hui. À n'en pas douter désormais, toutes les sorties prochaines de François Hollande seront ainsi polluées. La manipulation peut se reproduire à l'infini puisque le système s'empêche d'y réfléchir et de prendre le temps d'en mesurer la portée politique dans un cadre pensé de hiérarchie de l'information.
Et l'on a bien tort à l’Élysée de penser que la répétition des ces images construiront la légende d'un président courage qui va au contact. C'est tout le contraire qui risque de se produire : la répétition médiatique à l'infini de ces petits 6 février 1934 qui, un jour, par effet d'accumulation et d'identification, pourrait déboucher sur un 6 février de grande envergure, plus capable que l'original de casser la République.
Dans cette perspective, c'est peu de dire, aussi, que les chaînes d'info sont aujourd'hui placées face à une alternative à très haut niveau de responsabilité politique : faut-il continuer à jouer le jeu d'extrémistes manipulateurs, faut-il continuer à mettre en scène un spectacle qui n'est pas réel au risque de le transformer en tragique réalité ?
Source Le Plus Bruno Roger-Petit
Le Pèlerin
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19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 11:03

Egypte, Libye, Tunisie, les pays au printemps rouge-sang

contestation dans le monde arabe

 

De quelle couleur est donc ce printemps dont ils parlaient avec autant d'assurance?

Lorsque les premières révoltes de la rue avaient éclaté en Tunisie, nul n'avait douté, ne serait-ce qu'un seul instant, de la spontanéité de la colère populaire et, encore moins, des véritables objectifs. Lorsque la foule investit la place Tahrir au Caire, le doute commençait à se frayer un chemin dans ce qui était certitude quelques jours auparavant et quand on nous annonça la rébellion de Benghazi, toutes les certitudes s'évanouirent.
D'aucuns comme ce jeune docteur en sciences Po un peu trop imbu de soi, nous reprochèrent ironiquement de faire dans la théorie du complot, d'autres, comme cet illuminé de financier, prirent partie, uniquement par entêtement, pour ceux qui allaient renverser El Gueddafi. Ils parlaient avec fierté de printemps arabe et des lendemains meilleurs pour ces pays et pour les autres. Aujourd'hui, chacun de sa tanière, c'est à peine s'ils parlent encore des pays arabes et lorsqu'ils le font c'est, bien sûr, pour tenir le langage contraire.
De quelle couleur est donc ce printemps dont ils parlaient avec autant d'assurance?
Libye: inquiétant retour au tribalisme
On nous annonçait la naissance de la démocratie dans ces pays où le peuple avait, torse nu, affronté les dictateurs. Le bourgeon démocratique n'avait pas tardé à donner, à chaque fois, une senteur religieuse drapée dans le vert et le noir des plus foncés.
Après avoir assassiné ce qu'elle appelait,pendant 42 ans, son «Guide suprême», son «Aigle unique» ou encore «le plus grand leader», la Libye ne résista pas à la tentation de se déchirer. Folie ou bouffée d'immaturité? Peu importe, car le pays éclata en tribus et en sectes et se mit à courir de tout ce qui lui restait comme forces, les armes à la main, vers les années de la préhistoire après s'être cru, quelques semaines, capable de sauter le fossé qui le sépare de l'autre côté de l'humanité.
Dans cette course dangereuse, le pays sauta sur des mines, le peuple se réveillait de temps en temps sur des attentats et la nation, si chère à Omar el Mokhtar, perdit, tout comme ses enfants, beaucoup de son sang. De son sang chaud et de son sang froid.
Des groupes se constituèrent pour annoncer leur appartenance, tantôt à une secte effrayante, tantôt à une armée irrégulière, tantôt à des sections aux noms sortis des tiroirs de l'Histoire. Même les Américains furent éclaboussés à Benghazi par le sang de ce printemps que tout le monde croyait fait d'herbe et de fleurs.
Où va la Libye? Toujours en course, mais elle ne sait pas vers quoi elle court. Elle ne peut le savoir avec une économie volontairement mise à plat par Sarkozy et ses acolytes. Avec un pays détruit jusque dans ses entrailles et un peuple blessé jusque dans son âme, nul ne peut savoir. Tout ce qui est certain, c'est que les armes, fournies sans regarder par une certaine France, échappent aujourd'hui au contrôle de l'Etat. Ces armes migrent entre les tribus, entre les villes et même à travers les si longues frontières que compte le pays avec ses voisins. Pour quelques dollars, pour quelques pains, les armes changent de main et d'objectifs dans ce pays qui croyait voir venir le printemps de la démocratie mais qui se retrouve dans l'enfer du chaos.
Tunisie: le miroir des leurres
Ivre de sa réussite à faire fuir Ben Ali et les Trabelsi, la Tunisie se banda les yeux et se laissa aller doucement dans les profondeurs de la politique visqueuse des gesticulations vaines et du verbiage inintéressant. Préoccupée à s'auto encenser d'avoir été la mère des révolutions populaires de ce début du siècle, elle se regardait encore dans le miroir du leurre lorsque arrivèrent les balles meurtrières qui fauchèrent Belaïd et Brahmi. Personne ne sut d'où arrivait la mort, ni par qui.
Séduits par leur propre argumentaire qu'ils étalent sur les innombrables plateaux de télévisions qui n'arrivent visiblement pas à s'extirper de la démagogie des discussions byzantines, les Tunisiens ne veulent pas regarder leur réalité en face. Ils ont comme une forte envie de vivre un rêve mais entre ce rêve et la réalité, il y a tant de marches à descendre et non à monter!
Dans sa robe blanc jasmin, la Tunisie aimait à se promener sur l'avenue Bourguiba le soir pour sentir l'odeur enivrante de la jeune et belle liberté de dire, de bouger, de respirer, de vivre... Mais le sang des innocents éclaboussa la robe toute neuve. A Chaâmbi, des individus, sortis d'un autre temps, se sont mis à assassiner des jeunes militaires et des policiers. Ils les ont égorgés comme on n'égorge plus depuis la tentative arrêtée d'Ibrahim el Khalil. Comme on n'égorge plus depuis...
Que peut faire la Tunisie? Des sectes ont envahi le pays et Ennahda, qui a pris les rênes du pouvoir par les urnes, n'a rien fait pour les empêcher. Du coup, c'est Ghannouchi et les siens qui sont montrés de l'index, accusés, par certains, de tergi-versation et, par d'autres, de complicité. Du coup, des voies s'élevèrent pour demander le départ du gouvernement et de l'Assemblée nationale constituante visant ainsi le parti de Ghannouchi tout simplement.
L'urne ne suffit plus, de notre temps. Il paraît qu'il faut plaire à ses adversaires, surtout lorsque ces derniers bénéficient de l'appui de parties étrangères. Ennahda ne peut pas plaire. Ce parti n'a pas su faire sortir le pays de la crise. Tous les indicateurs sont en chute depuis le départ de Ben Ali, ce qui est tout à fait normal, mais, ce qui était tout à fait attendu, c'est que le parti qui devait remplacer celui au pouvoir devait irrémédiablement prendre sur son dos des responsabilités qui ne sont pas siennes. La Tunisie le savait. Ghannouchi aussi le savait. Mais le pouvoir a ceci d'extraordinaire qu'il peut vous fasciner et vous envoûter pour vous prendre lorsqu'il le désire.Le parti islamiste semble piégé car il ne peut ni quitter le pouvoir sans causer une instabilité dangereuse du pays, ni continuer à gouverner sans provoquer des comportements tout aussi dangereux.
La Tunisie le sait et elle tente de cacher sa peur devant cette odeur de sang qui menace dans ce pays où le printemps n'a duré que le temps de panser les blessures. Les bourgeons printaniers sont rouges à Tunis, Gafsa, Mednine, Bedja, Sfax, Gabès etc... et la robe blanc jasmin est déjà maculée du sang de quelques innocents. S'arrêtera-t-on là? La rue sera-t-elle occupée à nouveau pour refaire la révolution? Est-il nécessaire que coule encore du sang pour un printemps qui n'a rien du printemps?
Egypte: la vie dure des anciens
En Egypte, et depuis la chute de Moubarak, la place Tahrir est devenue le nouvel écusson de la République et, depuis quelque temps, tout le monde y accomplit volontiers le pèlerinage, les espoirs par-dessus la tête, et tout le monde s'abreuve au tonneau de la légitimité et danse au rythme des rêves ressuscités après des éternités de bagne, de silence ou, simplement, d'oppression. Mais même la légitimité, surtout lorsqu'elle est exposée au soleil des ambitions démesurées des hommes, peut être nocive et faire perdre, sinon la raison, du moins la vigilance.
Les Frères musulmans sont arrivés dans un domaine qu'ils ne connaissent pas, éblouis par le trop de lumière de la légalité, eux qui avaient, de tous temps, vécu dans l'obscurité de la clandestinité. Sans savoir-faire dans les domaines de l'économie, de la politique, ni du social, ils devaient pourtant réparer, dans les plus brefs délais, les erreurs accumulées par le régime en place durant Moubarak et même celui d'avant. Chômage à résorber, économie à relancer, misère à éradiquer, problèmes de logement à résoudre, problème d'énergie à solutionner, de transport, etc. Les Frères musulmans le savaient et l'Egypte et le monde le savaient aussi. Mais Morsi et les siens avaient misé sur la patience du peuple, sur le temps. Exactement ce que les autres ne voulaient point leur donner. Des alliances hétéroclites, sournoises, contre nature, s'étaient formées pour pousser Morsi et les siens dans le précipice de la terreur. Le reste, on le sait. Du sang. Beaucoup de sang dont ni le pays ni le peuple ne sortent gagnants. Du sang inutilement versé qui va encore colorer l'eau du Nil. Des larmes, beaucoup de larmes qui inonderont pendant quelques années les rues du Caire, mais dont on récitera, pendant des siècles, la salinité et la douleur.
Lorsque le peuple égyptien est sorti dans la rue, il croyait pouvoir enfin prendre dans ses bras cette belle liberté de vivre et cette élégante démocratie. Il n'a pris que de la poudre, pour certains, et que de la haine pour d'autres. Là, non plus, le printemps n'est pas d'herbe et de fleurs. Il est fait de larmes et de sang, comme dans les autres pays qui ont cru y être arrivés.

Source L’Expression Aissa Hirèche

Le Pèlerin

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18 juillet 2013 4 18 /07 /juillet /2013 12:49

Les 100 propositions qui vont vous simplifier la vie

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Alors que le choc de simplification annoncé par François Hollande est désormais lancé sous le nom de modernisation de l’action publique (MAP), le gouvernement vise à simplifier les démarches administratives des Français. 

Des améliorations sont ainsi articulées autour de deux axes : la mise en place de services en ligne et la connexion des bases de données.

La modernisation de l'action politique est lancée

C’est fait. Le gouvernement a lancé la "RGPP de gauche" mardi. Jean-Marc Ayrault a en effet présenté les principaux axes de la modernisation l’action politique (MAP). Si l’appellation est changée, il n’en demeure pas moins que la MAP du Premier ministre s’inscrit dans la continuité de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) lancée par Nicolas Sarkozy. Alors que la mesure phare de l’ex-président du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux en départ à la retraite n’a pas été reprise, les petites mesures visant à améliorer la vie des Français seront maintenues.
Ce qui va changer
Articulée autour de deux axes, la simplification des démarches administratives pour les particuliers aura lieu dans l’export des services en lignes mais également la connexion des différentes bases de données (Sécurité Sociale, Impôts, Municipalité) pour réduire le nombre de déclarations administratives. Ces modifications résident dans les déclarations de changements de statuts mais aussi dans les services fournis par les municipalités et par l’Etat. A terme, le gouvernement espère réaliser pas moins de trois milliards de recette –dont 1,5 seulement d’économies - en s’attaquant aux niches fiscales et en réduisant les aides accordées par les collectivités pour les PME.
Planet.fr fait le point sur les améliorations qui verront prochainement le jour pour vous faciliter la vie.

L'emploi : une mise en ligne des services

Pour nous faciliter la vie pour les questions d'emploi, la modernisation prévoit ainsi une déclaration unique de la perte et de la reprise d'un emploi par un Français. Entre temps, ce dernier pourra avoir recours à un simulateur en ligne lui permettant de connaître les aides publiques qui peuvent lui être accordées dans sa démarche de retour à l'emploi. Enfin le projet a par ailleurs lancé un guichet internet qui permettrait aux personnes ayant recours à un salarié (femme de ménage, aide à la personne ou encore la garde d'enfant) de réduire les démarches administratives.
Le ticket restaurant pourrait être également dématérialisé à l'aide d'une carte de paiement.
L'idée de simplification reste le leitmotiv qui guide la modernisation de l'action politique de Jean-Marc Ayrault.

La santé : des déclarations uniques sont prévues

Les usagers pourront déclarer une grossesse en ligne tout comme la naissance de l'enfant. Il leur sera possible d'ajouter cet heureux évènement sur la carte vitale des parents depuis chez soi. La simplification se poursuit avec la fusion des données de la Caisse d'Allocation Familiale (CAF) et celle de l'Assurance Maladie : le numéro de sécurité sociale sera l'identifiant pour la CAF.
Les rendez-vous hospitaliers pourront être également pris sur Internet et des guides régionaux indiquant les établissements pour les retraités seront aussi mis en ligne. Les pharmacies de gardes, quant à elles, seront aussi mises en ligne pour faciliter l'accès aux médicaments en cas d'urgence.
Enfin, la principale modification à retenir sera la possibilité de payer ses frais médicaux en ligne.

Education et étudiants : dématérialiser les inscriptions

La scolarisation et les dossiers en rapport avec les étudiants seront aussi simplifiés.
Le projet prévoit en effet la simplification des procédures de changements d'établissements scolaires pour les enfants suite à un déménagement mais aussi de réduire les demandes systématiques de justificatifs pour l'inscription.
Bien que la forme soit encore floue, le projet envisage de faciliter l’information des parents dans le cadre de l'orientation de fin de troisième des collégiens. Un site Internet consacré à l'orientation pourrait par ailleurs voir le jour.
Les étudiants, enfin, pourront bénéficier d'une demande d'aide au logement en ligne mais également de la simplification des changements de régimes de santé de ces derniers (passant de la Sécurité sociale à des organismes affiliés).

Logement et biens : faciliter les ventes et les démarches

Les démarches administratives pour les logements seront elles aussi en partie améliorées notamment sur la déclaration de travaux d'une surface inférieure à 40 mètres carré mais aussi concernant la demande d'aide au logement qui pourra, comme pour les étudiants, être effectuée en ligne.
Les ventes de véhicules entre particuliers pourront être déclarées en ligne et le gouvernement souhaite rassurer les Français : en cas d'achat d'une voiture, ils ne seront plus poursuivis par les amendes du propriétaire 

Héritages et retraites : la transmission des données simplifiées

Pour l'héritage et les retraites, pas de grands changements : la déclaration du statut de retraité sera réalisable en une seule fois tout comme la déclaration d'un décès.

Justice : plaintes et suivi en ligne des affaires

Alors que la mise en ligne des services de police avait commencée par la création de la plainte électronique, tout le déroulement de l'affaire pourrait prochainement ainsi que les rendez-vous avec les officiers de police pourraient prochainement être suivis sur le net, dans certains types d'affaires.
Les rendez-vous en préfecture pourront également être pris depuis chez soi sur son ordinateur.

Source Planet.fr Jérémy Pastor

Le Pèlerin

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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 09:22

La nuit du doute de la tradition contre les calculs de la modernité

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Une vue de la mosquée de Paris

 

«Quand s'érigera le minaret que vous allez construire, il montera vers le beau ciel de l'Ile de France qu'une prière de plus dont les tours catholiques de Notre-Dame ne seront point jalouses.» Déclaration du maréchal Lyautey lors de la pose de la 1ère pierre de la mosquée de Paris

Voilà, en quelques phrases, la dimension religieuse de la République laïque à ses débuts que Jean Bauberot nous conte: « (...) Comme nous commencions à être assez nombreux, et provenant, outre la France, de différents pays, la République laïque a eu une très bonne idée: construire une mosquée, avec un beau minaret bien sûr. Elle avait décidé, en 1905, de «garantir le libre exercice du culte» (Article I de la loi de séparation). «Garantir», c'est plus que respecter. C'est prendre les dispositions nécessaires pour assurer son bon fonctionnement. (...) Et pourtant, ils étaient très laïques (..) Les Edouard Herriot, ou Léon Bourgeois (un des «pères» de la morale laïque) qui ont pris la décision de consacrer des fonds publics à la construction de cette mosquée, de ce minaret».
Qu'est devenue justement la Mosquée de Paris?
Elle qui a joué un rôle majeur sous la direction de cheikh Benguebrit puis de cheikh Hamza Boubekeur. La mise en place du Cfcm sous Chevènement puis créé de toutes pièces sous Sarkozy se prétend être représentatif des musulmans de France et partant, le partenaire des autorités françaises n'a pas permis l'émergence d'un Islam oecuménique capable de rassembler et non de diviser les musulmans qui éprouvent des difficultés objectives à vivre sereinement leur foi.
L'objet initial de cette contribution était de rapporter en honnête courtier les difficultés éprouvées par les musulmans ballotés entre deux tendances.Celle consistant à définir le premier jour du Ramadhan en se basant sur l'observation visuelle du premier croissant de lune, ou celle se fiant exclusivement à la science et au calcul astronomique comme a voulu l'imposer l'institution censée être un guide en la matière. La cacophonie tragique entre les différentes chapelles ou minarets, pourrait -on dire, pour les musulmans de France est une démonstration éclatante de la désunion, notamment comme celle induite par la «tentative moderniste» prônée par le Conseil français du culte musulman sûr de sa science de la «légitimité» pour annoncer urbi et orbi dès le 9 mai que le Ramadhan serait le 9 juillet faisant fi du vent de fronde des différentes mosquées dont celle de Lyon, dans une dépêche de l'AFP le 8 juillet à 22h02 que le Ramadhan débuterait officiellement en France mardi 9 juillet.
Les explications du Cfcm et la science infuse
Ce qui peut choquer dans la décision du Cfcm d'annoncer qu'il décide comme un grand, de l'espérance de millions de musulmans de France attachés à l'Islam et au mystère de la nuit du doute, c'est cette arrogance intellectuelle tapissée d'un vernis de science qui tourne le dos à l'humilité et met au rebut les milliers de réflexions depuis quatorze siècles concernant la décision du premier jour de jeûne Mohamed Moussaoui, président du Cfcm initiateur du colloque qui a décidé de fixer à l'avance la date de début du Ramadhan s'explique dans une contribution quelques jours après. Il explique que nous faisons tous appel pour la détermination des moments de prière à la science, semblant indiquer qu'il ne fait qu'aller plus loin. Ecoutons-le: «(...) Les musulmans débutent le jeûne de chaque jour de Ramadhan au lever de l'aube et le terminent au coucher du soleil en se référant simplement aux tables (Imsakiyates), basées sur le calcul. Aujourd'hui, personne ne demande aux musulmans d'observer à l'oeil nu la venue de ces deux moments. Pourtant, on aurait pu invoquer le verset coranique «..., mangez et buvez jusqu'à ce que l'aube vous permette de distinguer le fil blanc (du jour) du fil noir (de la nuit) puis accomplissez le jeûne jusqu'à la nuit» [Coran 2.187]. De même poursuit-il, on aurait pu s'attendre au même débat autour du verset coranique: «La prière a été prescrite pour les croyants dans des temps déterminés.» [Coran 4.103] Force est de constater que l'adoption des tables des heures des cinq prières rituelles, qui (rappelons-le) sont basées sur le calcul, n'a jamais suscité de débat ou d'opposition. Aujourd'hui, il ne viendrait à personne l'idée d'appeler les musulmans à vérifier à l'oeil nu le lever de l'aube pour accomplir la prière du matin (Al Fadjr),(...)»
M.Moussaoui s'appuie dans sa démonstration sur le calendrier grégorien qu'il appelle comme le «sauveur», il poursuit: «Qu'auraient fait les musulmans pour la gestion de leurs activités quotidiennes si le calendrier grégorien n'avait pas existé? Sur quelle base, poursuit-il, les musulmans acceptent aujourd'hui de reléguer le rôle du calendrier musulman à la détermination du début et de la fin de Ramadhan et d'autres célébrations religieuses et utiliser le calendrier grégorien pour la gestion des autres aspects de leur vie. (...) Qui pourrait programmer, avec des dates du calendrier lunaire, une conférence ou une rencontre qui aurait lieu en juillet 2013» (nous sommes en mai 2013)?

La cacophonie qui a perturbé les musulmans de France
Le Ramadan débutera mercredi 10 juillet en France a tranché, ce mardi, la commission théologique de la Mosquée de Paris, désavouant le Conseil français du culte musulman (Cfcm) Le premier jour du jeûne est fixé à mercredi, Lundi soir, l'ambiance était à la confusion à la Grande Mosquée de Paris. «Les mosquées nous ont appelé hier jusqu'à 01h00 du matin, les imams étaient dans le désarroi», a expliqué Djelloul Seddiki, responsable de la commission théologique de la Mosquée de Paris.
Comble de l'errance, Dalil Boubakeur déclare à l'AFP: «Que les fidèles commencent le Ramadhan mardi ou mercredi, «les deux positions sont légales». Si les deux positions sont également valables, pourquoi avoir voté pour l'adoption du calendrier basé sur le calcul astronomique, il y a 2 mois, si c'est pour ne pas l'appliquer aujourd'hui? La quasi totalité du monde musulman jeûnera à partir du mercredi 10 juillet y compris tous les pays européens, à l'exception notable de la Turquie et des États-Unis. Quand le Cfcm annonce que le Ramadhan débute le 9 juillet, conformément à la décision prise le 9 mai 2013, cette annonce s'applique également à la Mosquée de Paris. En prenant une position différente du Cfcm M.Boubakeur a réussi à ridiculiser le Cfcm. Qui l'aurait empêché d'annoncer sa position avant et de coordonner avec le Cfcm de la date retenue pour le premier jour du Ramadhan?
Détermination du mois de Ramadhan. Enseignements du Coran
Le docteur Al' Ajamï tente une explication qui permet une lecture des versets du Coran, relatifs au début du Ramadhan. Il écrit: «Comme chaque année, litanie de notre décadence, le même problème surgit, bémol non souhaité en la symphonie de nos espérances: quand débutera ce mois béni? Qui décide? «En vérité, votre Communauté est une et Je suis votre Seigneur; Adorez-Moi! Or, ils se disputent les uns les autres le commandement. Cependant que tous, vers Nous, retournent´´.» S21.V92-93. Avant toute chose nous rappellerons que les quatre grandes Ecoles juridiques s'accordent sur un point primordial: «La détermination du mois de Ramadhan repose sur l'observation visuelle du premier croissant dès lors que le mois de shabân a atteint 29 jours.» Il est possible d'un point de vue astronomique de déterminer la non-possibilité pour telle ou telle zone d'observer le croissant. Conséquemment, prétendre avoir vu le croissant avant même que cela ne soit théoriquement possible relève de la supercherie et de la manipulation, au minimum d'une incompétence certaine.
Le docteur Al Ajami donne les arguments suivants: «Du point de vue conceptuel; que tous les musulmans du monde jeûnent en même temps. L'argument est prôné en tête par l'Arabie Saoudite et son clergé dévoué à la cause de la domination du wahhabisme sur le monde. Dépositaires de notre Kaâba, ils se voudraient maîtres de Ramadhan; et que toute la Oumma, comme un seul homme, se range sous leur bannière; légitimation d'une usurpation. D'un point de vue rationnel; à moins de penser que la terre est plate, l'idée d'un jeune commun est parfaitement saugrenue. Si la terre est ronde chacun sait qu'il fait jour ici, et nuit là-bas. En d'autres termes, certains font l'iftâr pendant que d'autres le sahûr! A l'heure du réseau, la détermination de Ramadhan est un enjeu politico-religieux et non point la recherche, visage tourné au ciel, de l'annonce du Mois de Miséricorde. (...) Du point de vue politique; sommes-nous naïfs au point de croire que la Oumma pulvérisée par l'Histoire doive commencer sa reconstruction par l'unification de Ramadân. (...) Ce qui reste du monde musulman est dépecé, pillé, épuisé, ensanglanté, déshonoré par des Pharaons qui ne doivent leurs places qu'aux puissances occidentales.
Revenant au verset du Coran, il écrit:«La formulation de ce verset comporte une indication supplémentaire répondant au fond du problème: peut-on commencer son jeûne en même temps que tel ou tel pays situé à distance? On relit: ´´...Donc, qui d'entre vous a «témoigné» du mois, alors qu'il le jeûne...´´; nous l'avons dit, en dehors de ´´ Ô croyants, Il vous a été prescrit le Jeûne...´´ le Coran ne s'adresse plus à un collectif mais à l'individu, c'est-à-dire au croyant responsable vis-à-vis de Dieu par rapport à son Ramadân: «quiconque [toi]d'entre vous [les musulmans] a «témoigné» du mois», et il ajoute: «alors qu'il le jeûne», «fal-yasumhu» l'ordre est au singulier et demeure adressé à l'individu concerné. En d'autres termes, si l'observation d'un seul témoin avait été applicable à l'ensemble de la communauté, et en supposant que Dieu ait voulu nous indiquer cette possibilité technique à venir, il aurait alors été dit: ´´...Donc, qui d'entre vous a témoigné du mois «Alors jeûnez-le» [ fal-yasûmûhu ]...´´Nous touchons là à la philosophie de cette mesure coranique: l'Islam est une religion sans intermédiaires, sans hiérarchie institutionnelle, sans caste sacerdotale ou scientifique, sans sophistication inutile. Le lien entre la créature et son Créateur est dénué de toute forme de médiation».
«Au final, l'ensemble des indications fournies par cet unique passage consacré à Ramadhan est cohérent et explicite: le début tout comme la fin de Ramadhan sont marqués par l'observation à l'oeil nu du premier croissant de lune du mois. L'observation locale ne peut être étendue ou généralisée. Il n'existe aucun espace «interprétatif» permettant de supposer que l'on puisse procéder autrement, c'est-à-dire par calcul astronomique. Le mois devra être jeûné en son intégralité. Toute dérogation devra être compensée. Il y a donc une sagesse évidente dans l'empirisme supposé de la détermination du Ramadhan par l'observation de la lune. Pas de clergé, pas d'intermédiaires, pas de hiérarchie religieuse absolue; le croyant est seul avec Dieu, il l'implore et Il lui pardonne. Il n'est soumis à aucune dépendance, son rite est simple: tout un chacun peut par conséquent observer le soleil et connaître l'heure de prière, tout un chacun peut observer le croissant de lune, déterminer Ramadhan, l'Aïd, le Pèlerinage, etc. Ce n'est point là la manifestation d'une société rudimentaire, mais au contraire la manifestation de la Sagesse divine; l'homme n'est soumis qu'à Dieu qui, en contrepartie, lui donne les moyens d'échapper à l'asservissement de l'homme par l'homme.»
Quel progrès nous propose-t-on à vouloir imposer un diktat universel pour Ramadhan. Qui est autorisé à décider? Chaque année qui passe nous montre et nous démontre que l'Arabie, l'Egypte, l'Iran, la Libye et d'autres Républiques autocratiques se disputent un illusoire et ridicule leadership islamique autour de notre bol de harira. (...) Le Cfcm ne prouve-t-il pas à chaque fois son incompétence; changeant de critères de décision aussi vite que l'on retourne sa veste, et ne nous a-t-on pas déjà proposé un Ramadhan de 28 jours, du jamais-vu, mais peut être est-ce là l'exception française!»
Que faut-il retenir de cette fitna?
En fait, le Cfcm qui se veut un Vatican au rabais et faisant tout pour paraître le seul partenaire crédible en face de la République, veut régenter l'imaginaire des musulmans en France. Résultat des courses, nous tendons inexorablement vers un Islam mondain sans épaisseur, un Islam où le Coran est une grande surface où on prend que ce qui nous intéresse ou qui plait aux princes, un Islam qui se refroidit en rites.
Cela ne veut certainement pas dire qu'il faut s'installer dans les temps morts - ceux qui prêchent cela sont tout de même bien contents de profiter des bienfaits de la science profane. Il est vrai que le cérémonial rodé mis en place depuis des décennies est quelque peu discutable vu d'Algérie où l'on voit un aréopage de vénérables - toujours les mêmes - être en représentation dans l'attente de «Tboubihate rou'eyate el hillal» donnant le top de ce qui est censé être un mois de piété mais qui dans les faits est un mois de malbouffe, de ripaille où la dimension religieuse de l'effort de la pensée envers les plus démunis est absente. C'est au contraire la guerre de tous contre tous, le m'as-tu vu dans des prières de taraouih où il faut bien le regretter, on essaie plus de paraître que d'être Pourquoi, ne pas faire appel aussi, avec les uléma de la fetwa à des astrophysiciens censés apporter la caution de la science. Il y a tout un champ d'ijtihad pour revivifier le Coran en toute humilité.
Cependant, à vouloir à tout prix standardiser, normaliser, codifier on tombe dans le travers d'une déliquescence de l'Islam. A tout prendre, je préfère La symbolique de la nuit du doute que les apprentis sorciers qui, à cette allure, vont nous amener avec un Islam aseptisé sur la pente dangereuse du «money-théisme» et de la banalisation du divin. On raconte l'histoire d'un musulman du temps de l'Union soviétique qui, lors d'une cérémonie a vu son collègue rouler sous la table pour avoir beaucoup bu alors que lui avait tout ses esprits. Un dialogue ésotérique s'ensuivit, le communiste ne comprenait pas qu'au plus fort du communisme que l'Islam puisse lui résister. Pourtant, les idéologies ont vocation à disparaître à l'instar du nazisme, du communisme et de tous les ismes. L'Islam tient bon, en résistant il y a plus de mille ans aux croisades, après septembre 2001 il est toujours là malgré toutes les tentatives de l'anéantir, de le «dociliser» en le folklorisant pour le faire apparaître comme un produit marchand. L'Islam est, au contraire, une dignité, une relation personnelle à Dieu.
Ce qui compte avant tout pour le musulman c'est la relation avec Dieu. Ce qui compte c'est la foi et il n'est pas nécessaire à la limite de jeuner tous en même temps, du fait qu'il y ait autant de décalage de l'Océan au Golfe. Un musulman australien fera forcément le Ramadhan avec vingt-quatre heures de décalage par rapport à celui calé sur le méridien de Greenwich. On ne peut qu'être scandalisé par la certitude d'un autre âge du Cfcm qui, contre vents et marées a tenu jusqu'au 9 juillet pour finalement aller vers une reddition en rase campagne, déroutant du même coup des millions de musulmans qui s'étaient organisés et attendaient ce moment pour goûter cette halte exceptionnelle de raffermissement de leur foi à l'ombre des lois de la République. Bon Ramadhan aux musulmans du monde! Que ce mois nous apporte la paix et la sérénité, qu'il puisse être pour nous l'occasion d'une introspection sur Les choses essentielles de la vie et nous fasse apercevoir que nos querelles sont vaines, que notre addiction à l'éphémère est éphémère et qu'en définitive, il faille revenir aux fondamentaux de la vie.

Source L’Expression

Le Pèlerin

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6 juillet 2013 6 06 /07 /juillet /2013 10:27

La question de la séparation de la religion et de l’Etat en Egypte est capitale pour le monde arabo-musulman

contestation dans le monde arabe

 

Le président égyptien Mohamed Morsi a été déposé par l'armée, mercredi 3 juillet, à la suite d'un mouvement de contestation massif lui reprochant notamment de concentrer le pouvoir aux mains des islamistes. La question de la séparation de la religion et de l'Etat se pose donc aujourd'hui, selon Kader Abderrahim, chercheur spécialiste du Maghreb et de l'islamisme.

Les islamistes s’étaient engagés à composer un gouvernement relativement ouvert à d’autres sensibilités. Mais Mohamed Morsi n’a pas tenu cette promesse. Il s’est refermé sur la Confrérie et ce qu’elle incarnait, en pensant que cela suffirait largement pour gouverner. C’est là son erreur initiale, et c’est ce qu’il paie aujourd’hui.

On découvre aujourd’hui la réalité économique de l’Egypte

Qui plus est, la crise économique, qui a frappé l’Egypte de manière très virulente, a accéléré le désenchantement et la déception d’une partie de la population. Des erreurs importantes ont été commises par ce gouvernement. Mais leur reprocher la situation économique actuelle relève de la mauvaise foi: le pays s’enfonce dans cette crise depuis maintenant plus de dix ans. L’Egypte est en effet un des pays les plus pauvres de la région, qui ne survit que grâce à l’aide américaine. La crise existait déjà du temps de Moubarak, mais la dictature en masquait les effets. Aujourd’hui, la situation politique a changé et on découvre la réalité économique de la mondialisation, avec la dose de concurrence et de chômage qu’elle implique. Le FMI a imposé ses propres règles d’austérité, ce à quoi l’Egypte n’était pas prête.

La contestation de ces dernières semaines, due à la convergence des mécontentements, a permis à l’armée de récupérer cette mobilisation comme les islamistes l’avaient fait avec la révolution populaire, il y a deux ans et demi. La déception à suivre risque donc d’être très importante.

L’Etat ne doit pas intégrer la religion dans son fonctionnement

Aujourd’hui se pose la question de la séparation de l’Etat et de la religion -mais il faut faire attention à l’emploi du terme laïcité. Mercredi 3 juillet, lors de l’intervention télévisée du ministre de la Défense égyptien, les représentants de tous les cultes -musulman, chrétien et juif- étaient présents et ont pris la parole. Les militaires n’ont donc pas envoyé de signal indiquant que leur projet de société est différent de celui des islamistes, car la religion demeure un élément structurant dans les sociétés du monde arabe.

L’Etat ne doit pas pour autant l’intégrer dans son fonctionnement. Les islamistes n’étaient pas dans cette perspective historique de séparation l’Etat de la religion, la Confrérie ayant toujours dit, en 70 ans d’existence, qu’elle souhaitait gouverner à travers la charia. Nous saurons bientôt si le gouvernement de transition et ceux qui en sont issus -si les élections ont vraiment lieu- sont dans un autre état d’esprit. Mais cela semble peu probable, car l’Egypte est une société extrêmement conservatrice et la frontière entre le conservatisme et l’islamisme est très ténue. Quoi qu’il en soit, il s’agit là de la question la plus importante pour le monde arabe et le monde musulman plus largement.

Source Newsring.fr Kader Abderrahim

Directeur éditorial du HuffPost Maghreb et chercheur associé à l'IRIS

Le Pèlerin

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