Quelques généralités sur le Risque
Préambule
« Il y a bien des manières de ne pas réussir, mais la plus sûre est de ne jamais prendre de risques. »
Une société qui ne prend pas de risques est vouée à l’échec
Faut il de la chance, du courage ? Pour cela…Faut-il chercher dans l’histoire les raisons de l’échec…
Le courage permet de lever bien des obstacles mais sans une analyse fine du passé sans un esprit prospectif, on a toutes les chances de recommencer les mêmes erreurs…
La raison sans compromission, la prise de décision au moment opportun permet le succès… «Prendre des risques avec le maximum de précautions » semble être un principe simple qui saurait avoir l’assentiment de tous car le pire risque n’est-il pas celui de ne pas en prendre ?
C’est autour de cette prise de risque et de tous les sujets qu gravitent autour que j’ouvre une nouvelle catégorie de Blogs
- Au hasard de la vie
Ceci en est le premier article.
Les bases seront au début un peu rébarbatives mais gageons que par la suite nous aborderons des sujets fort intéressants
Quelques notions de base
Le risque est une notion difficile à cerner mais de façon générale, on peut dire que c'est quelque chose d’indésirable, appréhendé, relativement anodin et peu probable.
Par appréhendé, on entend par là que le risque est connu.
L'exposition au risque résulte donc souvent d'une démarche consciente, appelée prise de risque.
Le risque se distingue de l'aléa ou de l'incident, qui survient en général de façon imprévue ;
Le risque est en général plus anodin que le danger, qui suppose la possibilité d'un dommage grave, notamment la mort.
On dira par exemple de quelqu'un qui sort tête nue par temps froid qu'il court le risque d'attraper un rhume, tandis qu'on dira qu'il se met en danger s'il traverse une rue sans regarder.
Le risque est peu probable.
Lorsque la probabilité de réalisation est proche de la certitude, on parlera plutôt de chance vis-à-vis de l'événement contraire.
Par exemple, un joueur de loterie perdra a priori.
On ne dira donc jamais qu'il prend un risque lorsqu'il joue. Par contre s'il s'avère qu'il gagne, on dira qu'il a eu de la chance.
Le caractère peu probable du risque est une autre différence par rapport au danger.
On parle en effet de danger lorsque la probabilité est importante, tandis que le risque existe dès lors que cette probabilité n'est pas nulle.
Une échelle des risques a été établie, l’échelle de Turin,
On parle de risque normal dès le niveau 1, et d'objet dangereux à partir du niveau 5..
L'appréciation de ces différents critères est hautement subjective, ce qui peut justifier que dans les domaines scientifiques et techniques une définition quantifiable et plus rigoureuse du risque a été recherchée
Risques naturels, risques majeurs : leur gestion est-elle possible ?
Le risque s’estime sous forme de probabilités établies d’après deux variables : l’aléa et la vulnérabilité
L’alea est la probabilité d’occurrence d’un phénomène naturel ou technologique.
Sa quantification peut s’appuyer sur des facteurs tels que la fréquence, l’intensité et la durée qui déterminent des aléas forts, moyens ou faibles.
Au niveau mondial, les chercheurs travaillant sur le risque ont fréquemment recours, pour la prise en compte des aléas, aux archives pour déterminer les références des fréquences, des lieux et de l’intensité.
Mais ils s’appuient également sur des observations de terrain, des systèmes de mesures ou encore des modèles mathématiques, essentiels pour la prise en compte des risques technologiques pour lesquels on dispose rarement de précédents favorisant l’évaluation.
Pour quantifier une vulnérabilité, le plus simple est de raisonner en terme de coût pour déterminer une probabilité forte / moyenne ou faible.
C’est un calcul mathématiques qui s’affranchit de toute considération morale ( le coût d’une vie)
D’autres méthodes consistent à raisonner en terme de vie humaine ou de biomasse, c’est-à-dire en terme de poids, l’ensemble des êtres vivants dans un volume donné. On peut aussi raisonner en fonction de la capacité de réaction face à un accident. Ainsi la capacité de réaction d’un pays comme les Etats-Unis ( catastrophe du 11 septembre) est nettement supérieure à celle d’un pays en voie de développement touché par un événement similaire
On croise aléa et vulnérabilité pour aboutir à la notion de risques
C’est une notion complexe, à forte variation dans le temps et dans l’espace. L’aléa et la vulnérabilité ne sont pas toujours constants.
La détermination du risque conduit à des démarches de prévention différentes
Plans de prévention
Il existe de même Pour les risques naturels : élaboration d’un Plan de Prévention des Risques (P.P.R.)
Pour les risques industriels des plan particulier d’intervention ( P.P.I.) basé sur une étude de danger propre à l’activité industrielle, particulièrement sensibles en zone urbaine
Définitions des risques majeurs
Qu’est- ce- qu’un risque naturel ?
Ils sont multiples et se concrétisent parfois sous la forme de catastrophes : Avalanches - cyclones (D.O.M.-T.O.M.) - incendies de forêt - inondations - mouvements de terrain - séismes - volcanisme (D.O.M.-T.O.M.) - tempêtes depuis 1999 - sont considérés comme des risques naturels en France (sur la tempête de 1999)
Les risques majeurs en France ont deux caractéristiques :
Ils ont une fréquence relativement faible sur une échelle longue ce qui a des répercussions importantes sur leur perception.
On les oublie vite et leur prise en compte pose des problèmes de communication
Leur gravité est souvent forte car le pays est peuplé et très aménagé.
Chaque manifestation entraîne des coûts de plus en plus élevés.
On enregistre 40 à 60 catastrophes par an en France entraînant de 50 à 100 victimes.
Comment se situe la catastrophe par rapport au risque ?
Le risque est une probabilité, la catastrophe est la traduction de cette probabilité. Face au déficit de communication, c’est souvent la catastrophe qui permet, malheureusement, à la population et aux pouvoirs publics de prendre conscience du risque ce qui pose le problème des décalages entre risques et catastrophes.
Ce décalage est temporel, dont le temps de retour est souvent très long.
Cette trop grande durée rend parfois difficile la prise en compte d’un tel risque.
Le décalage est aussi spatial. On détermine des zones à risque mais la catastrophe dépasse parfois les limites du zonage.
La délimitation d’un risque sur une carte peut parfois être plus étroite que les zones touchées par une catastrophe. La perception du risque par les populations est fonction de leur situation.
La catastrophe dépasse largement les périmètres des risques comme dans le cas de l’usine AZF de Toulouse où les limites prévisibles ont été dépassées, les modèles se sont avérés erronés.
Même constatation après Tchernobyl en 1986, les retombées ont largement dépassé les possibilités de zonage des risques. Mais pour de telles catastrophes, avons- nous le moyen de prévoir les limites spatiales du risque ?
L’intensité du phénomène est un autre décalage entre risque et réalité.
En terme de prévision, les modèles sont décalés par rapport à la réalité .
Est-il possible de les ajuster sans une catastrophe préalable ? Oui pour les risques naturels grâce aux études historiques (localisation, extension, intensité, fréquence) ; c’est plus difficile pour les risques industriels car les récurrences sont rares. Il est rare que des accidents se reproduisent deux fois de la même manière
L’évolution de la notion de risque
Dans les médias, une place de plus en plus large est faite aux risques et aux catastrophes. Est-ce un simple argument de vente ?
Est-ce du à une augmentation réelle des catastrophes ?
Notre société a-t-elle du mal à admettre les risques ? La perception du risque s’accroît-elle plus que les risques eux- mêmes ?
La traduction du risque d’un point de vue concret
La traduction du risque peut être cartographique. Pour les risques naturels existent des P.P.R. (Plan de prévention des risques) cartographiés en trois couleurs :
Blanche pour les zones épargnées,
Bleu pour les zones où il faut respecter certaines contraintes,
Rouge pour les zones menacées et donc inconstructibles.
Même si les zones blanches sont théoriquement exemptes de risque, il est arrivé qu’elles soient cependant touchées.
Un bien foncier placé dans une zone rouge par un P.P.R. perd toute sa valeur. Toute modification est interdite et s’il est détruit, il ne sera pas reconstruit.
A Suivre
Le Pèlerin